On monte à la cave !
Les Aubiérois ont ainsi cultivé une originalité unique en Auvergne puisqu'alors que partout ailleurs on descendait aux caves. A Aubière, on y montait !
À la fin du XIX e siècle, l'âge d'or du vin d'Auvergne, les vignerons aubiérois ont fait, pendant quelques décennies, de belles affaires, d'autant qu'ils possédaient des vignes bien au-delà des limites de la commune. Une période bénie qui prendra fin au début du XX e siècle, avec l'arrivée du phylloxéra qui lance le déclin de la viticulture. Les caves aubiéroises vont alors cesser d'être exploitées à l'exception de certaines reconverties, tout comme les caves clermontoises, dans l'affinage du Saint-Nectaire.
Aujourd'hui, certaines d'entre elles, sont encore entretenues et utilisées par leurs propriétaires, notamment celle de l'association pour la sauvegarde des caves d'Aubière de la rue du Thieu. Une cave qui a encore une activité puisque l'association, possède au-dessus de la cave quelques rangées de vigne dont les fruits servent chaque automne à la confection des rares flacons de vin d'Aubière. Il faut donc avoir quelque contact avec l'ASCA pour pouvoir les visiter.
Une cave de 1595
Mais la plus belle d'entre elles est heureusement ouverte à tous : la Cave à madame, ainsi nommée parce qu'elle appartenait à Gilberte de la Roche Briant de Chovence, a un passé qui remonte au moins à 1595. Il s'agit d'un ensemble de caves assez étendu, sur trois niveaux, racheté par la mairie d'Aubière et transformé depuis 1995 en musée de la vigne et du vin. Il permet de découvrir les produits, les paysages et le patrimoine architectural du vignoble de Basse-Auvergne.
Le musée met en scène les savoir-faire et les objets caractéristiques de la fin du XIX e siècle jusqu'au milieu du XX e siècle.
Un petit monument de fierté aubiéroise dans lequel sont organisés parfois de petits événements (concerts…).
Les trois quarts de la commune couverts de vignes !
Une cave qui a dû, elle aussi, prendre un peu de hauteur pour échapper à la nappe phréatique, et qui est située à un kilomètre de la place des Ramacles, en remontant l'avenue Jean-Noëllet. On n'y boit malheureusement pas de vin d'Aubière, mais on peut au moins s'en faire une idée.